2026 03 B

Présentation

L’anatomie semble être un des accès à l’ostéopathie.

L’apprentissage de l’anatomie morte limite pourtant notre compréhension du soin, qui est bien un Humanisme (Cynthia Fleury) « Expliquer l’anatomie du vivant par un cadavre, c’est expliquer un arbre en utilisant un poteau téléphonique » disait Rollin Becker.

Celui de l’anatomie vivante tissulaire et fibrillaire confirme notre toucher clinique ; l’adaptation de la matrice fasciale unifiée, vivante est instantanée, imprévisible, imprédictible et non reproductible (Dr J.C. Guimberteau).

Pourtant nous avons nos habitudes de palpation et de déductions. Notre savoir influence-t-il notre palpation ? « Pour qui n’a qu’un marteau tout ressemble à un clou ! » aimait dire un président du GETM en évoquant nos choix techniques. Pourrait-on le dire aussi sur le plan de notre savoir et de notre intention ?

Trouverions-nous alors dans nos doigts, que ce que nous pensons ? Où se situe alors l’espace de rencontre d’un être souffrant ? Qu’écoutons-nous alors vraiment ? Notre toucher nous étonne-t-il encore ? ou ne nous confirme-t-il que notre savoir ? Comment recevons-nous alors cet autre Être, qui vient nous consulter ? Notre sens du toucher nous permet-il de re-connaître cette personne ?

Comment être ostéopathe en écoutant des fonctions et des formes : par une procédure reproductible ? un processus adaptatif ? ou encore autrement ?

Comment discerner et évoquer cela en séminaire, face à la variété des patients, de leurs demandes, et de nos touchers ?

Trois temps, un peu paradoxaux, d’exploration : faire, contempler, étudier.

Trois touchers par les apophyses transverses, en autres :  leviers, fulcrum, passages

Trois champs thérapeutiques entremêlés : ostéo-articulaire, fascial, neuro-vasculaire.